9 ans après...un

J'ai retrouvé cette bouteille qui trainait chez un caviste de l'est parisien : une petite perle...

Pour situer : un petit domaine de 4 ou 5 hectares, créé en 2001 sur le Piémont Cévenol par Daniel Faure, photographe reconverti en vigneron dans ses Cévennes natales. J'aavvais accompagné ce bonhomme dans sa démarche sur ses premières vinifications.

La Cuvée, qui sera nommée Antarès sur les millésimes suivants, est composée essentiellement de Syrah, avec un peu de Grenache. L'élevage en fût a été bien mené, sur du bois neuf essentiellement.

Ajourd'hui : le vin garde une belle fraîcheur, des notes de fruits noirs mûrs, et du gras. Superbe. Ce vin tient la comparaison avec des grands vins de la Vallée du Rhône. Une excellente surprise...

Domaine Puechcamp, Mas des Prés de Novis, 30460 Vabres.

Belle découverte

Bu le week-end dernier en apéritif à Montpellier, une bouteille à la fois gourmande (douceur...) et expressive. Ce vin de pays de l'Ile de Beauté 2008 (Muscat Cuvée de l'Empereur) est un assemblage de Muscat à Petits Grains et de Malvoisie. C'est rond, gras et sucré, avec un très léger caratctère ambré. Idéal en apéritif ou sur un plateau de fromages.

Je reste convaincu que la Corse est un superbe terroir à blancs...

Belle dégustation l'autre soir : j'ai ressorti de ma cave cet échantillon reçu il y'a déjà un petit moment... La Cuvée Prestige 2005 du Domaine des Frogères, en appellation Saumur Champigny.

Ce joli vin de terroir montre tout ce que la Vallée de la Loire peut avoir comme qualité. Un vin mûr (le Cabernet Franc montre ses notes de fruits noirs, d'épices), avec une fraîcheur gustative appréciable.

Dégusté sur un Tendron de veau, sauce aux champignons et à la crème.

Servi à température de cave.

Le vignoble du Domaine des Frogères est cultivé en biologie depuis 1988. Les sols sont argilo-calcaires. Vinification sans levurage ni enzymage. Travail en biodynamie.

DOMAINE DES FROGERES 11 bis rue de Champigny 49400 Chacé.

J'ai trouvé ma mascotte !

On m'avait parlé du Domaine de Roquemale il y'a déjà quelques mois, et plutôt en bien !

Je n'avais pas pu aller les rencontrer lors du Salon millésime Bio en janvier, mais j'ai rattrapé le coup hier sur le Salon Vinisud (toujours à Montpellier !).

J'ai eu le plaisir de déguster toute la gamme avec la vigneronne Valérie Ibanez, qui travaille avec son mari Dominique sur cette exploitation de 10 hectares créée en 2001, sur le village de Villeveyrac (au nord de Sète, à l'ouest de Montpellier), qui est aujourd'hui en conversion vers l'agriculture biologique.

Parlons d'abord du terroir : le vignoble, qui bénéficie de nuits fraîches, est cultivé sur des sols argilo-calcaires, dont les sous-sols sont riches en bauxites. La présence d'anciennes mines et de carrières (exploitation de la bauxite), a laissé un sols très... "aéré" !

Nuits fraîches + sols aérés & travaillés (bio) + sols acides (bauxite) = vins avec beaucoup de fraîcheur !

A signaler que Roquemale siginfie "mauvaise roche" en patois : les vignes produisent naturellement peu. Ce qui était un malheur il y'a 50 ans, est un véritable atout aujourd'hui.

Les vins produits sont en vins de pays, en AOC Coteaux du Languedoc ou Grès de Montpellier.

Ma préférence ?

Le rosé Les Cistes AOC 2009 (Syrah, Grenache, Cinsault, Mourvèdre) : débordant de notes de fruits frais (pamplemousse rose, melon), léger et friand.

En rouge de soif : Méli Mélo, vin de pays de l'Hérault (beaucoup d'Alicante, du Cinsault et du Grenache Noir). Du fruit, de la fraîcheur, des notes épicées, beaucoup de souplesse : un vin de soif très réussi !

A noter également de biens beaux rouges en AOC : Les Terrasses 2009 (1/3 Cinsault, 1/3 Grenache Noir, 1/3 Syrah : des notes de fruits rouges et d'épices, des tanins souples), LEMA 2008 ( 50% Syrah, 30 % Cinsault, 20 % Grenache Noir, élevage en fûts neufs : jolie structure, sur les fruits noirs et le floral, à laisser s'affiner jusqu'en 2011-2012 idéalement).

Je suis en tout cas content d'avoir rencontré cette vigneronne très dynamique, et j'aime vraiment rencontrer des vignerons qui utilisent avec générosité un cépage qui a vraiment sa place dans les grands vins du Languedoc : le Cinsault...

A noter pour les voyageurs : une chambre d'hôte qui a l'air plutôt agréable !

Infos sur www.roquemale.com

Bourgogne : valeur sûre ?

Depuis plusieurs semaines, c'est en Bourgogne que je trouve les vins qui me font le plus plaisir. Que ce soit en blanc ou en rouge.

A noter parmi les vins dégustés depuis début 2010 :

Domaine Hubert Lamy 2007 Chassagne-Montrachet "La Goujonne" (rouge). Un vin précis, frais & dense, très agréable, même à boire aujourd'hui...

Domaine René Bouvier 2006 Côte de Nuits-Villages (rouge). Alors, ça, c'était tout simplement explosif. Pas en puissance, mais en élégance et en précision. Pas de fausse note.

Domaine Bart 2006 Fixin-Hervelets 1er Cru (rouge). Un vin très dense, très charnu. Une certaine sucrosité en bouche, signe d'une belle rondeur. Plus puissant que les précédents, demande aujourd'hui à être accompagné d'un bon repas.

Dégusté également, le Domaine Chantal Lescure : plusieurs vins m'ont plus. je vais juste citer le Côte de Beaune Blanc 2007 Le Clos des Topes Bizot (frais, gras et long en bouche) et le Nuits-Saint-Georges Rouge 2007 Les Damodes (belle structure, en finesse).

Alors oui, la Bourgogne, valeur sûre. Mais attention, j'ai aussi goûté des grosses daubes...

Une petite promenade...dans les bois.

Aujourd'hui, petite ballade dans le vignoble languedocien : de retour pour 2 jours au pays, avec pour objectif de passer la journée de dimanche dans le vignoble, et le lundi sur le salon Millésime Bio à Montpellier.

Après une visite au Domaine Devois du Claus, chez André Gély, dans le Pic Saint Loup, direction Tressan au sud de la vallée d'Aniane, afin de (re)déguster les vins de Jean-Pierre Vailhé. Après une cuvée "Brindille" (AOC Coteaux du Languedoc - Cabrières) toujours aussi gourmande, la belle découverte de la journée fut de déguster "...dans les bois" (Vin de table) : un assemblage de Cabernet-Sauvignon avec un peu de Syrah et de Grenache, élevé en fût pendant plus de 18 mois, puis en cuve presque autant. Le résultat ? un vin dense et riche, aux tanins précis. Les arômes sont ceux d'un beau Cabernet-Sauvignon, avec l'accent du sud, et une touche de Green Flavour, cette belle note végétale qui donne tant de fraîcheur aux arôme de cassis de la Syrah et du Cabernet bien mûr. Un vin à boire avec beaucoup de plaisir dès l'automne 2010...

Ils sont vraiment forts ces ricains !

J’ai enfin trouvé, en import, le DVD Bottle Schock, un film américain réalisé par Randall Miller. Ce film de 2008, sélectionné au festival de Sundance, n’est jamais sorti en salle en France. Sûrement pour ne pas froisser la susceptibilité de nos compatriotes, 30 ans après le « Jugement de Paris ». C’est cette histoire vraie que relate ce très agréable film. Celle d’une dégustation à l’aveugle, organisée à Paris en mai 1976 par Steven Spurrier (caviste parisien mais néanmoins britannique, comme il le rappelle dans le film : « I am technically not french »…), opposant une sélection de vins californiens à des valeurs sûres bordelaises et bourguignonnes. Le résultat de 1976 (comme 30 ans plus tard, car cette expérience fut renouvelée) était humiliant : nos chers vins si frenchy furent battus à plate couture. Et c’est peut-être pour cette raison que le film n’est pas sorti en France : pour ne pas laisser le plaisir à ces ricains de remuer le couteau dans la plaie… ils savent si bien le faire, d’ailleurs !

A voir pour : la beauté des paysages de la Nappa Valley, l’histoire très bien filmée, le côté technique du vin bien restitué, et parce que l'on passe un bon moment !
A éviter : si vous n’aimez pas le côté donneur de leçon des américains, si vous ne parlez pas anglais (car le DVD trouvé à ce jour n’est pas sous-titré).